En deux jours, nous avons pu faire notre premier constat : revoir nos objectifs de visites et d'activités à la baisse.

Fini les journées à rallonge où l'on marche du matin au soir, à être épuisés le soir en rentrant, mais ultra satisfaits de nos visites. Fini les restaus sur le pouce, à point d'heure et les activités en début d'après-midi.

Maintenant c'est doucement le matin et pas trop vite l'après-midi, avec des heures de repas timées presque au quart d'heure près par l'horloge biologique de notre petit bout de femme et des siestes indispensables sinon la fin de journée devient tendue (aujourd'hui en a été la preuve). Sans oublier un ou deux parcs dans la journée.

Ce n'est pas moins bien, ce n'est pas mieux, c'est différent. On prend le temps, on s'assoit, on s'arrête devant les écureuils plus longtemps, on marche moins vite, on voit moins de choses, mais on passe du bon temps ensemble et on se fait plein de câlins.

Mais je dois bien avouer qu'on est plus tendus et toujours sur le qui vive. On est frustré aussi, parce qu'on voulait aller visiter ce musée ou naviguer sur ce lac, mais ce n'est pas une activité adaptée pour une enfant de 21 mois. Parce qu'on voulait aller boire une bière en terrasse mais notre fille est intenable car elle n'a pas fait la sieste. Parce qu'on ne peut plus se décider au dernier moment de sortir de la ville de Montréal parce qu'on vient d'apprendre que les aurores boréales sont visibles à l'extérieur de la ville, une fois Camille couchée. Parce qu'on voulait prendre ce chemin, mais que notre jolie puce ne veut ni aller dans la poussette, ni aller sur nos épaules, ni marcher, ni rester sur place... 🤨

Bref... il faut bien qu'on se mette en tête qu'on ne refera plus les mêmes vacances que lorsque nous étions tous les deux avant quelques années.

Je pensais être une de ces mères qui emmèneraient toujours ses petits n'importe où que j'aille et qu'ils s'adapteraient à nous. Mais dans cette période délicate du "NON" et de l'affirmation d'elle-même, notre fille nous montre qu'il faut qu'on lève le pied et que c'est aussi à nous de nous adapter à elle, pour respecter son rythme à elle aussi.


On fait donc le choix d'en faire moins, mais mieux.